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  • Généralités

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    Niveau 0 : La base = vouloir comprendre et identifier ses difficultés

    • Pourquoi ne faut-il jamais dire "je ne comprends pas" ?


      "Je ne comprends pas" est une phrase passe partout qui a peu de sens, cela sous entend qu'il y a des gens qui comprennent les sciences et d'autres pas. C'est totalement faux, en sciences il n'y a rien de magique, c'est juste du travail. Si l'on travaille de façon efficace tout devient simple. Sinon, on ne réussit pas.

      Si vous avez l'impression de ne pas comprendre, il faut se poser la question pourquoi ?

      • Je ne cherche pas, je n'ai pas vraiment envie. C'est souvent le cas en cours on attend juste la correction des exercices par le professeur. Par contre cela habitue son cerveau à être passif et le jour du devoir, sans s'en rendre compte on ne sais plus l'activer de façon efficace. On reste regarder la question sans surligner, sans se poser de question ... On attend que la réponse arrive par magie, mais en science il n'y a aucune magie. Si votre texte n'est pas surligné ou annoté ou vous n'avez pas utilisé un brouillon, vous n'avez pas travaillé
      • Je ne sais pas bien apprendre (RCo) : Je ne me rappelle pas du cours, ou des cours des années précédentes...
      • Je ne sais pas bien lire (App) : Il faut surligner les données et les verbes d'action, pour ensuite répondre à la question.
      • Je ne sais pas bien calculer (Réa C) : je ne sais pas utiliser un multiple, ou manipuler une formule. Aujourd'hui c'est inexcusable, vous avez débuté cela au collège et la partie outils mathématique est à disposition depuis le début de l'année.
      • Je ne sais pas bien réfléchir (Ana) : Cela s'apprend (voir la fiche conseil pour la compétence ANA) et se travaille surtout lors des tâches complexes, sur les exercices plus difficile. C'est à ce niveau que vous devez être au lycée, et plus sur les niveaux précédents.

    • Que faut-il faire pour progresser en sciences ?

      Illusion de pouvoir réussir sans automatismes


      Pour réussir en sciences, il faut travailler plusieurs points  :

      • Il faut mieux apprendre et mieux connaître son cours (RCo) : niveau 4
      • Il faut avoir des automatismes : utiliser une formule littérale, convertir les multiples, utiliser les unités, les chiffres significatifs, encadrer le résultat. Ensuite, il faut les associer au sein de tactiques :  réaliser un calcul (= écrire, la formule, trouver les données à utiliser dans le texte convertir, calculer, bien écrire le résultat), utiliser un graphique ou un modèle …
      • Enfin la stratégie permet de résoudre les exercices plus difficiles, à partir des données il faut trouver les tactiques que l’on peut utiliser pour arriver à la réponse. Si vos tactiques sont automatisées, votre cerveau peut se concentrer sur cette étape qui est en réalité la seule chose qui change à chaque exercice.

        Les tactiques comme savoir calculer sont toujours les mêmes. C’est comme changer de vitesse en voiture, si vous n’avez pas acquis cet automatisme, car vous utilisez d’habitude une boite automatique, cela vous empêche de conduire, peu importe vos qualités de conducteur. Ici, c’est pareil, si vos automatismes sont faibles, vous ne réussirez pas en sciences, même si vous êtes très doué. Pour améliorer ses automatismes, il faut ici faire un grand nombre de répétitions d'affilé ( 30 minutes à faire des multiples...) . Il faut un travail spécifique en répétition. Lire une correction ne sert à rien.

      • Pour finir, le résultat doit être validé : ordre de grandeur adapté, unité correcte, hypothèses adaptées, conclusion logique…le scientifique recherche des vérités et votre réputation dépend entièrement de votre capacité à être sûr et certain de vos résultats. Cette étape deviendra déterminante dans le supérieur. Pour le moment, nous ne la développerons pas trop. Mais, il est utile de prendre de bonnes habitudes pour la suite.

    • Mes méthodes de travail Test

    • Remarque : La compréhension en psychologie

      Prenons l'exemple de la définition  : "Une molécule est un regroupement d'au moins deux atomes qui sont unis par des liaisons chimiques."

      1. En psychologie, la compréhension est de la mémoire déguisée ( des restes de choses apprises dans le passé mais en partie oubliées) : pour comprendre cette phrase vous devez savoir ce que sont des atomes et des liaisons... Comprendre c'est faire appel à sa mémoire à long terme et aux petits bouts de savoir qui s'y trouvent. Si vous n'apprenez pas assez vos cours vous aurez dans le futur des problèmes pour comprendre la suite !
      2. L'impression d'avoir compris est ressenti quand l'on est familier avec les informations fournies, ici avec les concepts d'atomes, de molécules... Cela ne signifie pas que cette définition est vraie, ni qu'elle soit assez précise pour être utilisable dans un exercice donné. Ce qui nous donne une impression de compréhension n'est pas forcément vrai. En sciences, il faut tester nos connaissances pour résoudre des exercices, si on réussi les exercices le savoir est acquis ou maitrisé qu'il soit compris ou non.
      3. Il faut comprendre pour apprendre, c'est faux. Par contre, il est plus facile d'apprendre si l'on comprend, car cela signifie que dans notre mémoire on a déjà des informations en lien avec ce sujet. Il y aura moins de choses nouvelles à apprendre, pas besoin de définir ce qu'est un atome... De plus, on mémorise mieux ce qui est proche de nos savoirs actuels car on va relier ce savoir avec nos connaissances actuelles ! Cela favorise la mémorisation à long terme.
      4. Le sentiment de compréhension est utile car il vous donne une plus grande confiance dans votre capacité à résoudre l'exercice. Il  vous permet de retrouver des idées de résolution de l'exercice dans votre mémoire. 
      5. Chercher à comprendre est fondamental, car vous utilisez votre mémoire à long terme. Donc, apprendre ce qu'est une molécule va consolider votre connaissance sur les atomes. Créer des liens entre vos connaissances (en psychologie on parle d'élaboration de la mémoire) renforce la mémorisation des savoirs utilisés.

  • Niveau 1 : Pour progresser vite, il faut sortir de sa zone de confort

    • Comment peut-on travailler les exercices plus efficacement ?

       L’illusion d’avoir travaillé

      Pour progresser, il faut le vouloir et chercher à maximiser l’intensité du travail. Pour cela, il faut travailler en temps limité et en condition d’examen à la maison. Prenons l'exemple du jogging : un sportif fait son jogging tous les matins, il fait tranquillement son tour du quartier avec son voisin en discutant et en trottinant. Un autre fait le plus de tours possibles dans un stade, en allant le plus vite possible tous les matins sur la même durée. Il rentre trempé de sueur et fatigué. Lequel va progresser le plus vite ? Celui qui se force à fournir le travail le plus intense possible. En plus si au début c’est difficile, une fois que l’on est habitué, ce n’est pas plus difficile que d’y aller doucement. Pour travailler en condition d’examen, il faut apprendre le cours avant et n’utiliser que sa mémoire quand on fait l’exercice, il faut soigner la rédaction comme en devoir, le faire à fond et se donner un temps limité, 15 min par exemple.


    • Peut-on travailler en écoutant de la musique ? La télé, le tél.…

      L’illusion que de travailler en musique c’est bien

      L’attention et la concentration sont deux choses différentes. Lors d’un test de maths par exemple vous êtes concentré, vous ne voyez plus le temps passer, vous ne voyez plus ce qui se passe dans la classe… Tout votre cerveau ne sert plus qu’à faire les calculs nécessaires au devoir. C’est la concentration. Être concentré demande beaucoup de ressources au cerveau, après vous êtes fatigué… Il est difficile de rester pleinement concentré longtemps. Vous ne pouvez faire qu’une chose à la fois.

      En classe ou à la maison, la majeure partie du temps, on est attentif quand on travaille. Notre cerveau n’est pas à 100% sur notre travail. Des pensées parasites, des bruits, des envies (avoir soif, bâiller…) traversent notre esprit et limitent la qualité de notre travail et cela de façon inconsciente . Il est important d’en limiter le nombre. Des chercheurs ont mesuré l’effet de ces pensées parasites dues par exemple à un téléphone allumé (que l’on a envie de consulter),à  de la musique avec des paroles (que l’on comprend, car une partie de notre cerveau les écoute ), à quelqu’un qui parle,  font perdre environs 50% de la qualité de votre travail. Vos pensées parasites vous affectent surtout quand la chose que vous faites est plus difficile et elles vous font décrocher plus vite.  De la musique sans paroles, si le téléphone est éteint (donc plus difficile à consulter et donc moins de tentation) impactent beaucoup moins. Il faut essayer de s’isoler le plus possible de toutes ces perturbations.


    • Faut-il rester à côté de ses copains en classe ?

      L’illusion que l’on est concentré en classe

      En cours, c’est pareil, personne n’est concentré à 100% la totalité d’un cours. Là aussi, des chercheurs ont mesuré le temps moyen où les élèves pensent à autre chose. Le résultat est impressionnant environs 15% du temps, des pensées involontaires qui n’ont rien à voir avec le cours ont l’attention de votre cerveau. Et environ, 20% du temps c’est vous qui choisissez de penser à autre chose, une chose que vous devez dire à un ami, votre weekend… Là aussi, on perd des informations dites par le professeur . En moyenne, un élève n’entend donc que 65% des informations apportées ! Pour éviter cela et rendre les cours plus efficaces, il faut être actif, toujours chercher à faire les exercices pour s’isoler des perturbations nombreuses (les mouvements des camardes de classe, les bruits et les paroles ambiantes…) . On peut aussi se mettre devant pour ne pas trop voir les autres, éviter d’être fatigué…


    • Pourquoi faut-il réagir vite face aux difficultés ?

      L'illusion que l'on peut remettre au dernier trimestre les efforts pour passer en classe supérieure.

       

      L’écart se creuse vite entre les élèves. Si un élève est actif mais reste dans sa zone de confort, il arrive à acquérir 100% des attendus du programme, les élèves les plus efficaces acquièrent 150% et les moins efficaces (ceux qui ne lève qu'à moitié la main) eux sont autours de 50% des acquis.

      Cela peut sembler peu, mais attention, 150% = 50% x 3. Il faut 3 ans à un élève qui travaille peu ou de façon inefficace pour faire le même travail que les plus performants. L’écart dans une même classe entre les élèves peut être de plusieurs années au niveau des automatismes et de la compréhension. On perd vite et l'on peut regagner vite du terrain si l'on travaille bien. Par contre, cela n’est pas immédiat, cela se compte en semaines voire en mois.


  • Niveau 2 : Améliorer la quantité de travail

    • Pourquoi puis-je avoir de mauvaises notes alors que j'ai travaillé ?

      L'illusion que le travail fournit des résultats immédiats

      Pour réussir un devoir au lycée, il ne suffit pas de travailler beaucoup. Le résultat d’un travail dépend du temps passé la veille, mais cela dépend davantage de ta méthode (comment tu travailles) et encore plus des entrainements réalisés les années précédentes. Ton cerveau tout comme un muscle a besoin de se développer et cela lui demande du temps. Si tu n’as jamais fait de judo, tu auras beau apprendre toutes les prises par cœur, si tu n’as pas assez de pratique, tu ne peux pas réussir, tout de suite. Il faut du temps pour que ton corps se développe et acquière les bons réflexes. Dans ton cerveau, les neurones se développent aussi, ils font des connexions quand tu résous des problèmes. Ce sont ces connexions qui permettent à ton cerveau de trouver plus vite la solution aux exercices et aux questions posées. Cela prend du temps, plusieurs semaines voire plusieurs mois pour certaines compétences. Ensuite, quand ton cerveau est prêt, tu peux tout réussir.


    • Pourquoi des élèves qui travaillent moins ont de meilleures notes que moi ?

      L'inertie ou l’illusion de ne pas progresser.

      Tu oublies à nouveau que ton cerveau évolue quand tu travailles, il faut du temps pour que les neurones s’organisent pour réaliser facilement certaines tâches. Si certains de tes amis réussissent mieux en travaillant moins, c’est juste que leur cerveau est mieux préparé pour cette tâche-là. Regarde sur la gauche de cette courbe, si tu travailles quelque chose de nouveau, tu es peu efficace, car comme c’est nouveau, tu fais beaucoup d’erreurs et cela ralentit ton travail, il te faut plus de temps pour mémoriser ou pour faire les exercices donnés par le professeur… Tu progresses lentement. Au fur et à mesure, tes compétences s’améliorent et tu progresses plus vite. On dit qu’il y a de l’inertie : au début d’une phase de travail c’est plus lent et plus difficile. Par contre, l’avantage de cette inertie est que ton travail de cette année te servira encore, même si tu arrêtes de travailler, car tes compétences diminuent aussi lentement. Tu restes compétent même en travaillant peu,  enfin pour un certain temps seulement. Donc un élève qui travaille peu cette année, mais qui a de bonnes compétences (dues au travail des années précédentes ou dans d’autres matières) sera meilleur que toi qui travailles. Mais son niveau baisse et le tien augmente ! Cela ne durera pas. Les professeurs disent que certains élèves vivent sur leurs acquis, et cela ne dure jamais très longtemps !


    • Combien de temps faut-il travailler le soir ?

      L’illusion de la toute-puissance du travail

      Une étude sur 7451 adolescents espagnols de 15 ans peut nous renseigner. Des chercheurs ont étudié la réussite des élèves à des tests en sciences et en mathématiques en fonction du temps de travail réalisé le soir. La quantité de travail est donnée pour toutes matières, on peut remarquer que la courbe de leur résultat a un maximum.

      • Passer de 20 min/jour à 55 min/jour permet de gagner environ 1 pt de moyenne
      • Puis passer à 100min/jour permet de gagner 1,6 point sur vingt en moyenne dans les matières scientifiques
      • Au-delà de 110 min, les résultats baissent. Ceux qui travaillent trop la veille des DS… sont plus fatigués, ils ont de moins bonnes méthodes de travail, ils souffrent du stress …

      Les résultats scientifiques nous incitent donc à travailler environ 100 min (1h40) tous les soirs pour maximiser sa réussite. La quantité de travail est un paramètre important, mais pas le seul à prendre en compte, il faut aussi travailler plus efficacement.


    • Comment puis-je augmenter ma quantité de travail ?

       L’illusion des bonnes résolutions

       

      Une majorité de personnes ne tiennent jamais leurs bonnes résolutions. Comme les suivre est couteux en énergie, ils ont tendance à les oublier petit à petit. C’est normal, mais très gênant pour améliorer vos résultats au lycée. Pour réussir à changer la mauvaise habitude d’un manque de travail, il faut écrire ce que l’on décide et le relire chaque jour puis chaque semaine, pour renforcer cette décision.Le premier mois est le plus dur et il est aussi le plus important. Pour évoluer, il faut donc planifier un travail et s’y tenir tous les jours. Cela n’est pas naturel du tout. Dans cette application chaque semaine tu auras à compléter un bilan sur ton travail, tes méthodes, tes choix pour t’aider à garder un travail régulier. Prends ton agenda et choisis des créneaux horaires où tu peux travailler et  affiche-les au-dessus de ton bureau… Et chaque semaine fait un bilan pour te valoriser si tu as réussi à travailler lors de ces créneaux ; ou pour te remotiver si tu ne les respectes pas. Le mieux est de se faire un emploi du temps pour le soir et les weekends avec tous les temps de travail. 2 créneaux de 50 min ou 4 créneaux de 25 min chaque jour, c’est le mieux…

       


    • Comment travailler plus, si je n’ai pas de temps le soir ?

      L’illusion que le travail c’est seulement en cours ou le soir à la maison

      La journée est une succession de petits moments pendant lesquels on est souvent inactif. Arrivé le soir, il faut tout faire sur un temps parfois très réduit. En réalité avec un peu d’habitude on peut mettre à profit beaucoup de ces temps morts pour travailler efficacement, et être plus tranquille le soir.

      1)      Dans les transports, le logiciel Asciences a été développé aussi pour cela, il est facile de sortir son téléphone et de revoir ses cartes flash !Il est facile de faire un peu de calcul ou encore de réfléchir à ses méthodes de travail. Faites-le.

      2)      En cours, les temps morts peuvent être mis à profit pour poser des questions, pour commencer les exercices suivants…

      3)      Les pauses un peu longues peuvent aussi être utilisées pour se remémorer le cours

      4)      Les heures libres pour travailler au CDI, en groupe c’est très efficace et agréable.


    • Que faire pendant mes heures de creux ?

      L’illusion que l’on travaille mieux seul

      Le travail en groupe est beaucoup plus agréable et motivant que de travailler seul. Il est possible de s’entraider, de se poser des questions ou encore d’échanger des résumés ou de travailler à deux ou trois sur les exercices difficiles pour trouver plus d’idées. Aujourd’hui, pour résoudre des difficultés les ingénieurs, les médecins, les chercheurs travaillent tous en groupe. C’est en effet une des méthodes les plus efficaces.


  • Niveau 3 : Le travail à long terme pour approfondir

    • Comment peut-on approfondir son travail ?

      L’illusion que le travail le plus utile, c’est de travailler pour le prochain test

      Vous vous rappelez on a vu :

      Travail = Quantité + Efficacité + Rendement


      Vous devez maintenant apprendre à améliorer le rendement de votre travail. Permettre à votre cerveau d’être de plus en plus performant. Pour cela, il faut introduire du travail à long terme. À savoir : 70% à 80% du temps de travail doit être consacré à travailler pour le prochain devoir, c’est le travail à court terme.  Mais 20% à 30% du temps doit être consacré à un travail à long terme, revoir les chapitres précédents et approfondir son travail, même si cela ne sert pas directement au prochain devoir.

       

      La meilleure méthode pour approfondir consiste à faire des exercices de plus en plus difficiles et variés jusqu'à ce que l’on se trompe. Après la correction, il faut se demander pourquoi on a fait une erreur et planifier un travail. On cherche nos faiblesses et on les répare. C’est ce que l’on appelle approfondir. On peut améliorer de cette façon ses résumés, mais aussi ses compétences, cela est détaillé dans les deux cartes qui suivent.


    • Comment améliorer mes compétences ?

      L’illusion que l’on fait des exercices pour les réussir

      Si l’erreur est liée à une compétence non maitrisée, il faut planifier un travail pour ne plus la refaire. Par exemple si l'on fait des erreurs de  multiple, alors on retravaille les multiples…, on planifie sur son agenda 4 révisions de 30 minutes pour faire des exercices sur les multiples (une par semaine pendant 1 mois). Attention, une pratique espacée est meilleure.  4 x 30 minutes de travail, c’est beaucoup plus efficace qu’une seule séance de 2 heures sur les multiples.

      Faire des exercices similaires (ou le même exercice 1 fois par semaine par exemple) plusieurs fois vous permet d’obtenir des automatismes qui vous protégeront de ces erreurs, il est important d’espacer la pratique pour mémoriser plus longtemps ces automatismes.

      Sur le module mathématique, un certain nombre d’exercices vous permettront de renforcer vos automatismes pour maitriser les calculs mathématiques les plus courants en sciences.


    • Comment améliorer mes fiches de cours pour éliminer mes lacunes ?

      L’illusion qu’un résumé est une jolie fiche cartonnée que l’on ne modifie jamais.

      Si l’erreur est liée au cours, c’est une erreur de compréhension : on modifie son résumé pour ne plus faire cette erreur dans le futur…Pour que cela soit efficace, il faut faire les exercices pour tester ses savoirs avant le devoir surveillé. De plus, la lecture de l’essentiel du chapitre de votre livre ou des quiz trouvés sur internet peuvent vous permettre d’améliorer vos résumés plus vite.


    • Comment apprendre grâce aux évaluations ?

      L'illusion que le travail est fini après le devoir surveillé

      Les devoirs surveillés sont utiles pour estimer son niveau de performance par rapport aux autres. Mais leur rôle principal est de déterminer nos points faibles. Il faut lire la correction pour comprendre à quel niveau l’on a perdu des points et planifier des créneaux pour retravailler ces points. Cela permet de planifier son travail à long terme lors de la période suivante. Il peut vous sembler peu efficace de travailler après le devoir, mais en réalité c’est cet effort d’approfondissement, de travail à long terme qui fera la différence l’année prochaine. Si vous ne le faites pas, l’année prochaine vous aurez les mêmes difficultés et votre niveau n’aura pas augmenté. Vous aurez l’année suivante l’impression de ne plus savoir calculer, de ne plus savoir quoi faire. On dit que vous avez des lacunes, et si vous ne les comblez pas, elles ne se combleront jamais et vous perdrez de plus en plus de points.


    • Quelle est la première chose à faire pour changer ?

      Illusion que l’on peut se passer de planifier son travail

      Dès que l’on identifie une faiblesse, il faut faire un plan d’action pour l’éliminer. L’inscrire dans son agenda et l’afficher dans son bureau et se valoriser chaque fois qu’on le respecte notre plan d'action.

      Exemple : On a fait des erreurs de multiples au dernier devoir alors…
      Objectif : Ne plus faire d’erreurs de multiples
      Action : 4 séances de 30 minutes d’exercices (seul) tous les mercredis de17h30 à 18h
      Réussite : S’il y a encore des erreurs au prochain DS, je continue le mois prochain .

      Remarque : Je l’utilise pour mes cours, mes plans de travail sont des plans d’action. J’ai des objectifs (objectifs du chapitre), des actions ( activités, exercices, bilan de cours), bien définies dans le temps (heures de cours et à la maison sur 3 semaines) et des critères de réussites évalués par un DS et note en continu. J’ai des cases à cocher !


  • Niveau 4 : Savoir apprendre son cours de façon efficace

    • Quelle est la façon la plus efficace d’apprendre son cours ?

      L’illusion du il n’y a qu’a !

      On pense que travailler suffit pour réussir, au lycée c’est faux, il faut travailler avec méthode sinon beaucoup échouent ou ont des résultats qui les déçoivent.

      Beaucoup d'études existent pour comparer les différentes façons de mémoriser. Si on les classe de la moins efficace à la plus efficace on obtient un résultat surprenant. La technique la plus utilisée par les élèves, car c’est la plus simple à mettre en œuvre est aussi la moins efficace : relire son cours. Si tu surlignes les informations importantes, c’est mieux. Mais tu commenceras à réellement apprendre de façon efficace quand tu utiliseras des méthodes d’apprentissage espacées, actives, élaborées et visuelles. Associées, ces méthodes multiplient par 4 ou 5 tes capacités de mémorisation ! Les cartes suivantes d’expliqueront pourquoi et comment le faire !


    • Pourquoi est-ce que j’oublie tout d’une année sur l’autre ?

      L'illusion de la toute-puissance du court terme

      La plupart des élèves pensent qu'il est plus efficace d'apprendre le cours la veille du devoir. C'est faux. Pour se souvenir du cours le lendemain cela suffit. En effet la courbe bleue nous montre que beaucoup d'informations seront encore en mémoire le jour suivant. Mais, au bout de quelques jours, il ne reste plus que 20 % de vos savoirs. En un mot, tout sera à refaire l'année prochaine. C'est totalement inefficace sur le long terme. Si vous avez l’impression de tout oublier d’une année sur l’autre c’est à cause de cela.

      Au lieu d'apprendre le cours la veille du devoir pendant 2h ou 3h, il faut revoir en 4 ou 6 fois 30 minutes. En espaçant de plus en plus les révisions.  1 jour après, 7 j après, 2 semaines après puis 1 mois après par exemple.

      Le gain, mesuré par différentes études scientifiques, est d'environ 5 points sur 20, pour les tests de cours, voire bien plus pour les tests non annoncés ou les questions de cours sur des parties anciennes du programme. Si l'on revoit de façon espacée, il restera dans la mémoire à long terme environ 80% des choses apprises, soit quatre fois plus de savoirs, c'est énorme ! De plus au lycée, le programme est beaucoup trop lourd pour pouvoir revoir le programme de l’année précédente avant un cours. C’était possible au collège, maintenant c’est impossible, il faut se souvenir !


    • Pourquoi  alors que j'ai appris mon cours,  je ne m’en souviens jamais lors du DS ?

      L'illusion de la connaissance

      Le but de la mémorisation active est d'éviter l'illusion de la connaissance. Si vous regardez une émission à la télévision, un cours en ligne, la correction d'un de vos devoirs … c'est très agréable, c'est facile, vous avez l'impression que tout est simple et bien expliqué. Par contre quand vous avez à faire un test par vous même, vous ne réussissez pas. Pourquoi ? 

      Vous êtes soumis à l'illusion de la connaissance. En effet, si l'on vous donne l'information toute faite et prête à être utilisée,vous n’avez pas à la retrouver  dans votre mémoire. Vous avez l’impression de la connaître, car votre cerveau répond à la question " Est-ce que vous êtes familier avec cette information, est-ce que vous en avez déjà entendu parler?" et la réponse est oui. Mais le cerveau ne cherche pas à répondre à la question suivante " Est-ce que vous êtes capable de retrouver l'information, si elle n'est pas donnée, et de l'utiliser seul ? » Or c'est la deuxième réponse qui est utile pour réussir un devoir surveillé.

       

      Pour tester une connaissance, il faut la retrouver dans sa mémoire, et non pas la lire.

      • La mémorisation active consiste à se poser des questions pour retrouver l'information avant de la lire (Activités de cours avant le bilan de cours et non l'inverse !)
      • Tous les résumés sont séparés en deux parties, d'un côté, des questions où il manque l'information importante, et de l'autre les réponses. C'est le premier côté de nos cartes flash. Cela peut être fait avec toutes les fiches ou tous les résumés à condition d’écrire avant le résumé une liste de questions auxquelles vous répondez avant et non après avoir relu le cours.

    • Pourquoi les exercices donnés en devoir ne sont jamais les mêmes que lors du travail à la maison ?

      L’illusion du par cœur


      Une définition écrite très précisément fait gagner en rigueur. Mais, cette définition est tellement précise que l'on peut l'énoncer facilement, mais qu’il est difficile de l’utiliser. Il est très difficile de l'appliquer dans un contexte un peu différent de celui où on l’a apprise. Au contraire, élaborer son savoir consiste à ne connaître par cœur que les mots clés, les mots essentiels. Le reste de la phrase, c’est ton cerveau qui la construit chaque fois que tu en as besoin. Tu dois être capable, avec tes propres mots, d’expliquer comment les mots clés sont reliés. Il est un peu plus difficile d’énoncer la règle apprise, mais beaucoup plus facile d’utiliser celle-ci. Or, c’est ce que l’on cherche en sciences, tu n’as pas besoin de connaître par cœur la définition d’un atome, mais tu dois savoir l’utiliser. Pour prendre l’image du cookie, il y a des morceaux de savoir (les pépites de chocolat) que tu connais par cœur, mais c’est toi qui trouves les liens qui les relient et les assemblent (la pâte), pour utiliser tes connaissances dans tous les contextes possibles (donner la forme utile pour l’exercice) !

      Cette capacité à appliquer dans un contexte un peu différent les idées principales d'un cours est indispensable au lycée général et dans le supérieur.


    • Faut-il apprendre les phrases du cours, les formules, les dessins ?

      L'illusion d'efficacité de la phrase apprise par cœur.

      L’élaboration et les représentations graphiques permettent de lutter contre l'illusion d'efficacité de la phrase apprise par cœur. Au collège, on insiste parfois sur le fait d'apprendre par cœur et exactement mot à mot les définitions pour gagner en précision et en rigueur. En réalité, il faut exprimer les définitions avec ses propres mots et savoir expliciter les liens entre les différents mots par soi-même, c'est l'élaboration. Pour cela, le plus efficace est d'utiliser un mélange de mots clés et de schémas visuels, de dessins pour résumer une idée ou une formule. Ces deux méthodes sont à l'origine des cartes mentales qui ont prouvé une énorme efficacité lors des études supérieures.

      Le gain de ces méthodes a été mesuré par plusieurs études et correspond à 50% de réponses correctes en plus pour des situations où il est nécessaire de s'adapter à un nouveau contexte.

      Il faut essayer de faire apparaître dans vos résumés la formule, mais aussi quand on peut utiliser une formule (les déclencheurs, les indices dans l’exercice qui te disent que c’est cette formule qu’il faut utiliser). Par exemple, la carte flash sur Thalès utilise comme question le dessin des deux triangles et non « énoncer le Théorème de Thales », si vous voyez ce type de figure, vous devez penser à utiliser Thalès. Cette carte vous aide à savoir quand utiliser le théorème. Il est plus difficile d’énoncer le théorème, mais plus facile de l’utiliser. C’est surtout cela qu’il nous faut savoir faire au lycée.


    • Faut-il comprendre pour apprendre ?

      L'illusion que pour apprendre, il faut avoir compris

      La conséquence est très importante sur la compréhension des cours. En effet si je vous dis " les molécules sont constituées d'atomes". Vous comprendrez si vous savez ce que sont des atomes et des molécules. En un mot, la compréhension c'est de la mémoire à long terme déguisée. S'il ne vous reste que 20% de ce que vous avez appris l'année dernière, vous serez souvent en difficulté pour comprendre le cours.  Et les apprentissages de cette année seront tous plus difficiles à acquérir ! Si vous avez du mal à comprendre de temps en temps, c'est dû à une mémorisation insuffisante l'année précédente, ce n'est pas un manque d'intelligence, mais un manque de méthode.


  • Niveau 5 : Maitriser les compétences

    • Qu'est que les compétences ?

      L’illusion du talent et la réalité des compétences

      Tous les problèmes que l'on a à résoudre que ce soit en sport, en physique, en français... correspondent aux mêmes étapes de bases, on utilise les mêmes compétences :

      RCo : Il nous faut connaître les règles du jeu, les formules de physique ou le vocabulaire adapté. C'est la restitution de connaissances.

      App : Il nous faut comprendre la situation au foot, en regardant où sont les adversaires, le score, le temps restant... en sciences, il nous faut comprendre le texte de l'exercice et les documents. C'est l'appropriation.

      Ana : Une fois la situation comprise, il nous faut choisir la stratégie qui nous permettra de gagner, par exemple faire une passe, puis déborder l'adversaire sur la droite puis... En physique, choisir les calculs nécessaires pour résoudre la question... C'est l'analyse.

      Réa : Il faut exécuter parfaitement le plan prévu, grâce à une suite de tactiques et de gestes automatisés, il nous faut faire les calculs et les démonstrations. C'est la réalisation.

      Val : Il nous faut vérifier régulièrement que le plan se déroule bien et si ce n'est pas le cas changer de stratégie. C'est la dernière étape la validation du plan.

      Chacune de ces étapes se travaille différemment et nécessite un entrainement spécifique que l’on va détailler dans les cartes suivantes.


    • Comment mieux identifier les informations utiles ?

      S'approprier.

      La lecture des exercices fait perdre beaucoup de temps aux élèves. En effet au lycée, les textes des exercices vont s’allonger et il est de plus en plus difficile de trouver les données à utiliser. Plus vous avancerez, plus cela prendra d’importance. Il est indispensable de surligner les informations, de les associer aux formules connues, de retrouver des situations rencontrées dans les exercices types…quand on lit un exercice. Il est aussi important de surligner ou d’encadrer les résultats. Pour un exercice de 5 lignes et une réponse qui fait un quart de page, on garde en mémoire facilement toutes les informations, mais en terminale les exercices peuvent faire 4 à 5 pages et la solution nécessite une copie double. Vous ne pouvez plus utiliser les mêmes méthodes qu’au collège.


    • Comment résoudre des problèmes ?

      Analyser

      On appelle un exercice une résolution de problème, dès que les calculs à faire ne sont plus indiqués dans les questions de l’exercice. On a à notre disposition des documents, on doit extraire de ces documents les données utiles et décider des calculs à faire pour répondre à la question posée. Au début, ces exercices semblent complexes, mais ils vous permettent d’utiliser vos compétences pour résoudre des problèmes réels et concrets. Un ingénieur, un cadre scientifique, ne résout aucun exercice quand il travaille, il ne fait que résoudre les problèmes qui se pose à son entreprise. Ces exercices sont fondamentaux, car c’est avec eux que vous apprenez votre futur travail. En plus, si vous utilisez les bonnes méthodes, il est assez simple de trouver la solution. Sur cette carte, vous avez les conseils les plus importants pour le lycée. Il faut travailler sur des exercices complets et un peu difficiles ou encore étudier leurs corrections, en réfléchissant à la méthode utilisée. Il est utile de bien identifier les exercices types...


    • Comment mieux rédiger ?

      Communication

      La rédaction est importante pour juger de la qualité d’une copie. Si on a réellement compris une chose, il est plus facile de l’énoncer clairement. De plus, beaucoup d’erreurs sont dues à la volonté d’éviter de tout écrire pour aller plus vite. Or, dès que les calculs deviennent un peu compliqués, il est impossible de les faire de tête sans oublier une étape. Le plus important n’est pas le résultat du calcul, mais la façon de l’obtenir et surtout d’être sûr de celui-ci, les résultats doivent être validés. Sans une bonne rédaction, on fait des erreurs de rigueur. Plus vous progresserez en sciences, plus ces erreurs seront problématiques. Il faut prendre de bonnes habitudes dès le départ. Sur cette carte, vous avez les conseils les plus importants pour le lycée.


    • Comment mieux mémoriser ?

      Restitution de connaissance

      Quelques conseils pour améliorer votre mémorisation et votre façon de créer des fiches de résumés notamment dans les matières scientifiques. Si vos fiches sont de qualité, il sera beaucoup plus facile d’apprendre le cours et de réussir les exercices. Cela peut prendre beaucoup de temps. Mais, il ne faut pas hésiter à vous échanger vos résumés quand vous travaillez en groupe ou à utiliser les résumés fournis dans vos livres et sur internet. Il est facile aujourd’hui de faire des copiés-collés. Sur cette carte, vous avez les conseils les plus importants pour le lycée pour réaliser cela.


  • Niveau 6 : Travailler sa motivation

    • Comment être plus motivé ?

      L’illusion que les notes servent à motiver les élèves.

      Pour obtenir de bonnes notes, cela peut être long. Et, si on attend une bonne note pour être fier de son travail et se féliciter, on va se démotiver très vite. La bonne note c’est comme la dernière pièce d’un puzzle. Une fois toutes les autres pièces en place, il est facile de l’obtenir. Mais, en réalité on se récompense pour la pièce qui est la plus simple à mettre en place. Le plus difficile est de placer toutes les autres pièces. Il va falloir, travailler assez, améliorer ses méthodes, améliorer ses compétences, travailler sur le long terme, être patient... Et chacune de ces étapes mérite de se féliciter et correspond à une avancée importante. Une fois que tout est en place, on peut collectionner les bonnes notes les unes après les autres.


    • Pourquoi faut-il travailler en groupe ?

      L'illusion que l'on travaille mieux seul

      Le circuit de la récompense a beaucoup été étudié pour comprendre le fonctionnement des réseaux sociaux. Notre cerveau réagit de façon similaire à des satisfactions fortes et à des satisfactions légères. La quantité de travail nécessaire pour être satisfait ne rentre que très peu en compte. Si on « like » une de nos photos , je suis aussi satisfait que si j'ai fini de lire un livre entier. De plus, la société numérique multiplie énormément ces moments de satisfactions faciles, pour nous rendre addicts aux réseaux sociaux par exemple. En comparaison, les activités qui demandent un investissement très lourd ne sont plus rentables, elles semblent très ennuyeuses à la nouvelle génération. Il est plus difficile d’apprendre, sauf si on sait se valoriser et se satisfaire de chaque petite étape. La meilleure façon d’y arriver est de travailler en groupe :

      On est satisfait quand on réussit une tâche ou que l’on imagine une poursuite positive d’un évènement. On a 1 récompense et c’est indispensable à la motivation. Donc, si l’on travaille seul, il y a peu de récompenses possibles.

      En équipe cela est bien plus simple, en effet, si l’on réussit, cela se voit : 1 récompense de plus, si on est en groupe, on peut aider les autres : 1 récompense de plus, les autres me remercient : 1 récompense de plus, les autres me reconnaissent une valeur, une utilité : 1 récompense de plus, quand je suis bloqué les autres m’aident : 1 récompense de plus, quand on est fatigué on fait une pause ensemble, j’appartiens à un groupe : 1 récompense de plus… Les récompenses, les sentiments de satisfaction deviennent beaucoup nombreux et la motivation est boostée. Si vous voulez aujourd’hui prendre du plaisir à travailler, c’est indispensable !


    • Quelle influence a le stress ?

      L'illusion que le cerveau est tout le temps disponible pour apprendre

      Le stress comme certaines émotions négatives tel que le sentiment d’injustice a tendance à occuper une grande partie de votre cerveau, ces émotions créent beaucoup de fatigue et empêchent presque tout travail de qualité. Vos neurones ne sont plus disponibles pour autre chose, vous ne mémorisez plus rien, vous ne faites plus attention à ce qui se passe autour de vous, vous n’arrivez plus à vous concentrer sur des temps longs… Il faut les éliminer pour pouvoir travailler à nouveau. Pour mieux gérer le stress, il faut avoir confiance en soi. Cela peut prendre du temps et cela nécessite de se valoriser beaucoup. Il faut une bonne hygiène de vie, travailler régulièrement et connaître ses points forts et ses points faibles. Il faut aussi apprendre à gérer nos émotions Défavorable : colère, anxiété, honte, ennui, sans espoir d’amélioration, sentiment d’injustice voire de persécution Favorable : satisfaction, fierté

    • De quels paramètres dépend ma motivation ?

      L’illusion que la motivation ne se travaille pas

      La motivation, c’est ce qui vous donne de l’envie de travailler. Il est donc très important pour réussir de la développer. Les paramètres qui influent sur votre motivation ont été beaucoup étudiés en psychologie. Ils sont nombreux et on peut les développer. C’est vous et les gens qui vous entourent (parents, classe, professeurs…) qui avez les clés pour la booster. Il faut se placer en situation de réussir, de pouvoir faire les choses en autonomie (seul), de travailler avec les autres (motivation sociale), d’avoir des projets, de faire des choses stimulantes… Regardez de temps en temps ce tableau et dès que vous en avez l’occasion cherchez à cultiver votre motivation.


  • Niveau 7 : Un état d'esprit pour progresser : Growth mindset

    • Pourquoi est-ce toujours plus difficile en début d’année ?

      L’illusion que l’apprentissage est un long fleuve tranquille.

      Pour chaque palier, il y a une différence de niveau assez importante. Pour deux raisons : La première, plus formé, notre cerveau est capable de résoudre des problèmes plus difficiles. Donc, on vous demande en effet de réaliser des activités plus complexes. La seconde, parce qu’on est confronté à des élèves qui viennent d’une zone géographique de plus en plus grande, il y a donc plus de bons élèves. Votre niveau ne baisse pas, en réalité il a progressé. Mais vous pouvez vous sentir plus en difficulté. En effet, tout comme en sport quand on participe à des matchs ou des compétitions à un niveau départemental et que l’année suivante vous passez à un niveau régional ou national. Votre niveau augmente, mais celui des autres aussi et vous avez dans votre classe de plus en plus de bons joueurs ou d’élèves performants qui viennent d’autres classes ou d’autres régions. Il ne faut pas se laisser abattre, mais voir cette difficulté comme une occasion de progresser plus. À chaque niveau, il faut s’adapter.


    • Comment rester motivé face aux difficultés ?

      L’illusion que l’intelligence est la seule qualité utile pour réussir ses études.

      Il y a deux caractéristiques qui vous aident à franchir ces difficultés. La plus importante pour votre réussite future est la détermination, le cran. Tous les élèves à un moment ou à un autre sont confrontés à des difficultés. Il faut avoir la capacité de s’accrocher, de se battre pour les franchir. Les progrès ne sont pas uniformes, on progresse par palier. Il faut tenir, et les difficultés disparaissent, lorsqu’on a franchi le moment difficile. Ensuite, la seconde caractéristique très à la mode aujourd’hui est la résilience, c'est-à-dire la capacité d’accepter sans déprimer que ce soit difficile. Ensuite, il est possible de changer ses méthodes pour s’adapter aux nouveaux challenges. Attention, certains élèves veulent réussir « au talent » ou espèrent avoir une sorte d’intelligence innée pour les protéger des difficultés ou pour réussir sans effort. Cela ne marche pas de cette façon. En effet, l’intelligence sert peu en situation difficile, elle peut retarder et rendre moins fréquente les difficultés, mais au moment où elles apparaissent c’est la détermination, les efforts et la résilience qui prennent le relais.


    • Qu'est-ce qu'un état d’esprit positif ?

      L'illusion que nos émotions n'influent pas sur nos apprentissages

      Une bonne motivation nécessite un état d'esprit positif. Pour réussir, il faut de hautes aspirations, de l’ambition (ce que l’on veut), mais aussi de hautes espérances (ce que l’on pense pouvoir obtenir, cela vient aussi de la famille, du milieu…). Cinq fois plus d’élèves font des études supérieures quand les parents y croient et l’ont préparé. Il est également important de se centrer sur ce que l'on peut améliorer comme les méthodes de travail. Ne pas se prendre trop la tête pour des notes décevantes, mais gérer ses émotions et mettre en place des plans d'action pour s'améliorer petit à petit. Le mental est très important, surtout pendant les moments où l'on est en difficulté.


  • Niveau 8 : Travailler séparément tous les automatismes nécessaires à une matière


  • Niveau 9 : Remarques diverses

    • Pourquoi le manque de motivation est-il un cercle vicieux ?

      L’illusion de l’importance des notes

      Vous connaissez probablement la question : qui de l’œuf où de la poule est apparu le premier sur Terre ? Il n’y a pas de solution, il faut un œuf pour avoir une poule et une poule pour avoir un œuf. Au niveau de la biologie, l’évolution donne la solution puisque les poules et les œufs ont évolué petit à petit, il ne s’agit jamais exactement du même œuf ni de la même poule. Pour la motivation et la réussite, on a le même problème.  Un des moteurs principaux de la motivation est d’être capable de réussir. Si on réussit, alors on est motivé par exemple par de bons résultats et cela nous permet de fournir plus de travail et d’avoir à nouveau de bonnes notes. Il y a un cercle vertueux qui permet aux bons élèves de réussir et d’y prendre plaisir. En revanche, si vous ne réussissez pas il est très difficile de rester motivé et donc de fournir un travail important, donc petit à petit on travaille moins et nos résultats se dégradent de plus en plus entrainant une nouvelle baisse de la motivation. Il est autant faux de dire à un élève qu’il échoue parce qu’il n’est pas motivé que de lui dire qu’il n’est pas motivé parce qu’il échoue. À nouveau, ce processus prend du temps, il faut se motiver et se valoriser pour son travail fait et non par les notes obtenues, de façon à garder de l’énergie pour travailler. Il faut protéger sa motivation. Ensuite, avec ce travail les résultats vont s’améliorer et il sera plus facile de rester motivé. Il faut sortir du cercle vicieux échec = démotivation = pas de travail et réussir à atteindre le cercle vertueux réussite = motivation = travail avec plaisir. Il faut du cran et du temps pour réussir à changer de cercle ! Mais une fois que vous aurez réussi ce tour de force, tout sera plus simple ! Tous les grands scientifiques connaissent des phases euphoriques où tout semble leur réussir et où leur motivation et leur plaisir sont forts. Mais ils connaissent aussi leurs « traversées du désert » où tout devient compliqué et alors il faut aussi qu’ils s’accrochent pour passer cette difficulté. L’apprentissage ou la recherche n’est pas un long fleuve tranquille. On passe toujours par des moments de grands progrès et des moments où l’on est en difficulté et où l'on n’avance plus. Pour retrouver une phase de réussite, il faut tenir quand tout semble aller de travers.


    • Quel est le rôle des parents ?

      L’illusion les parents qui ne peuvent pas expliquer sont moins utiles que les autres.

      Les parents se sentent souvent coupables de ne pas pouvoir vous aider, car ils ne sont pas assez bons en sciences. Ils se sentent souvent un peu inutiles. Il n’en est rien, en effet les chercheurs ont étudié les actions les plus utiles des parents pour aider leurs enfants et leur permettre de réussir mieux. En réalité, les parents sont peu efficaces pour expliquer des points difficiles des matières que vous abordez au lycée, car même s’ils savent le faire les méthodes changent, les limites de ce que vous devez savoir ne sont plus les mêmes qu’à leur époque…  Au collège, c’était encore possible, au lycée, c’est en général impossible. Il est aujourd’hui plus simple de chercher une vidéo de cours en ligne. Avec la mode des cours inversés, les professeurs sont nombreux à proposer des capsules vidéo dans lesquelles ils expliquent les différents points du programme. Une bonne recherche sur internet devrait vous permettre de trouver ce dont vous avez besoin. En revanche, le rôle des parents est important pour la réussite des enfants, plusieurs études le prouvent. Les actions, qui ont le plus d’impact sur les enfants, sont en premier lieu de fournir de la motivation en discutant avec-vous de vos projets pour le futur, en s’intéressant à ce que vous apprenez au lycée, de vous soutenir et de vous pousser à poursuivre vos études et en second lieu de maintenir des règles claires sur la répartition entre le travail et les loisirs. S’ils vous fatiguent à vous dire d’utiliser moins vos téléphones et de travailler plus ou bien que le soir ils vous demandent de raconter votre journée, ils font juste ce qui est le plus efficace pour vous. Et, toutes les études en sciences cognitives le prouvent ! En résumé, vos parents font leur job et ils sont très utiles.


    • Pourquoi est-il difficile de changer de méthode ?

      L'illusion que l'on peut facilement changer et s'adapter à de nouvelles méthodes

      Les méthodes que vous avez mises au point au collège étaient efficaces au collège. Elles vous ont aidés dans le passé et donc vous voulez vous appuyer sur ces valeurs sures pour progresser au lycée. Malheureusement, certaines méthodes qui suffisaient au collège ne sont plus suffisantes au lycée. Si vous êtes en difficulté et que vous continuez à travailler de la même façon, vous resterez en difficulté. Pas d’action = pas de progrès. N’oubliez jamais cette règle d’or. De plus, il faut se méfier de vos méthodes à vous, en effet chaque élève à ses méthodes et elles sont toutes différentes ! En réalité, il faut faire le tri et faire des expériences scientifiques pour déterminer celles qui fonctionnent le mieux, il faut des tests comparatifs. Ces tests sont réalisés aujourd’hui, il faut tenir compte de leurs résultats plutôt que de sa propre impression.


    • Pensée lente et pensée rapide